Fils aîné d'une famille d'agriculteurs aveyronnais, Alain Guiraudie se nourrit, adolescent, de culture populaire (BD, séries télévisées, films de genre). Le bac en poche, il s'inscrit à l'Université de Montpellier, où se développe surtout son goût pour le militantisme. Après avoir écrit plusieurs romans, jamais publiés, il réalise en 1990 un premier court métrage, Les Héros sont immortels, bientôt suivi de Tout droit jusqu'au matin et La Force des choses.
C'est avec le moyen métrage Du Soleil pour les gueux que la critique découvre avec ravissement le cinéma atypique d'Alain Guiraudie, quelque part entre le western moderne, le récit picaresque et le conte philosophique. Autre caractéristique de son univers, la volonté de représenter à l'écran la classe ouvrière, comme en témoigne Ce vieux rêve qui bouge, moyen-métrage lauréat du Prix Jean-Vigo, très remarqué à la Quinzaine des Réalisateurs -Jean-Luc Godard parle même à son propos du "meilleur film du Festival de Cannes". Alain Guiraudie passe ensuite au long métrage avec Pas de repos pour les braves, Voici venu le temps, Le Roi de l'évasion (présenté à la 41e Quinzaine des réalisateurs lors du Festival de Cannes 2009) et L'Inconnu du lac, sélectionné dans la section Un certain regard du Festival de Cannes 2013.