Résidence Frontières 2019
Grec - Musée national de l'histoire de l'immigration
La résidence de Nabil Djedouani au Musée de l'histoire de l'immigration et l'avancement de son projet de film Rock Against Police sont à suivre sur la page Rock Against Police, dont des extraits sont publiés ici.
Pour en savoir plus sur le projet.
10 juillet 2019
""À Marseille, à Paris des jeunes s'organisent autour du rock pour résister, se défendre, pour reprendre leur locaux. Ainsi donc le rock en tant que musique d'expression, de révolte et de lutte est enfin réhabilité dans son premier sens politique [...] Nous voulons aussi nous organiser autour du rock, dans un contexte de gratuité et d'investissement politique de la part des groupes de musique de la région et d'ailleurs."
Extrait du journal-tract "Zaâma de Banlieue" Mai 1981, Lyon
Source images : Journal "Sans Frontières" via Générique/Odysséo"
19 juin 2019
"Quelques image du film en cours de fabrication...
Un immense merci à mon équipe
Production : Le GREC
Résidence Frontières 2019, Musée National de l'Histoire de l'Immigration"
10 juin 2019
"Soirée hommage à Djamel Kelfaoui, mercredi 12 juin à partir de 18h00 au Musée National de l'Histoire de l'Immigration
« J’ai 30 ans, témoignait-il en 1993, 10 ans après la Marche de 83, ma génération a pris de plein fouet l’arrivée de la drogue dans les quartiers. A l’époque, la drogue était réservée aux junkies. Un engagement peut aussi naître en voyant les copains partir comme ça, dans les délires de la drogue dure. On passe vite du pétard à la dope parce que c’est un business, que ça profite à certains, parce qu’il y a des salauds, des ordures qui exploitent le phénomène [...] A l’époque, j’étais un jeune écervelé, un jeune qui sortait de sa cité et qui avait besoin de se retrouver autour de quelque chose de fort… Je lisais Libé. C’était les débuts de Libé et je garde le souvenir d’une mobilisation impressionnante. Nous, à l’époque, nous fréquentions le Golf Drouot, nous étions branchés Rock; nous nous retrouvions souvent dans les concerts de Rock Against Police. »
Citations de Djamel tirées de « Contribution à la Mémoire des Banlieues », Saïd Bouamama, Adjila Sad-Saoud, Mokhtar Djerdoubi, Editions du Volga, 1994."
24 mai 2019
"Affiche créée par Yves Olry en 1982 pour le groupe Carte de Séjour"
20 mai 2019
"Le 24 juin 1973, des gendarmes de Fresnes cherchent un garçon algérien de 14 ans. Ils ne trouvent que sa sœur, Malika Yazid, 8 ans, qui joue dans la cité de transit des Groux où elle habite. Un gendarme s’enferme avec elle pour mener un « interrogatoire » afin d’obtenir des « renseignements » sur son frère. Elle en ressort dans le coma puis meurt. De nombreux commentateurs de l’époque dénoncent des méthodes comparables à celles de la guerre d’Algérie.
Source : Arabicides Une chronique française 1970-1991
Fausto Giudice
Meziane Rachid, chanteur et auteur compositeur kabyle lui rendait hommage sur ce 45 tours de 1973.
Un grand merci à Chérifa pour la pochette.
Le morceau en écoute ici"
15 mai 2019
"Article sur les concerts Rock Against Police paru dans la revue
"Barabajagal, journal d'information et d'expression des régions" de 1981."
7 mai 2019
"Dominique Grange - "Cogne en nous le même sang" (1968)
"Nous ne pouvons pas nous taire
Quand un travailleur algérien
Se fait tabasser par les flics
Et insulter bien pire qu'un chien
Et qu'il faut pour que ça s'arrête
Qu'on soit des milliers dans la rue
Français immigrés tous unis
Pour que les flics s'en relèvent plus"
Dominique Grange, née en 1940 à Lyon, est une chanteuse française, auteur-compositeur depuis le début des années 1960. Mariée avec l'auteur de bandes dessinées Jacques Tardi depuis 1983.
Sa participation active aux événements de Mai 68 lui fait abandonner la chanson de variétés au profit de textes maoïstes et contestataires. Un basculement qui en fait, selon son expression, une « engagée à perpétuité ».
La chanteuse poursuit son militantisme en faveur des luttes sociales et contre les inégalités. Parallèlement elle est aussi traductrice et scénariste de bande dessinée.
À écouter ici"
29 avril 2019
"En 1985 le groupe punk "Nuclear Device" originaire du Mans rend hommage à Habib Grimzi, jeune touriste algérien assassiné par défenestration du train Bordeaux-Vintimille par trois candidats à l'engagement à la Légion étrangère.
"Vous avez beaucoup de chansons en réaction à l'actualité ?
Patrick Ki-Ox : À cet âge et dans ce milieu les formes d’injustice et de racisme sont forcément des sources de combat. Rappelons qu’entre 86 et 88, le Front National est en plein essor, et que le tandem “Pasqua-Pandreau” est au gouvernement. Oui, tu penses à Habib Grimzi ? un jeune algérien défenestré dans le train Bordeaux-Vintimille, par des militaires en permission. Oui, on réagissait beaucoup… Ouvea, les événements en Kanakie, en 88. Ou même Prétoria, sur “l’apartheid” en Afrique du sud qui symbolisait l’archétype de l’injustice et du racisme. Malik Oussekine, on n’a pas fait de chanson dessus, mais on en parle dans un de nos textes… Ça faisait partie de notre vision du groupe, avoir des textes engagés, en réaction, on n’était pas là pour chanter des chansons d’amour ou sur l’existentialisme… Même si c’est un postulat qui est un peu rapide avec le recul…"
Le morceau est en écoute ici
Le chanteur kabyle Lahlou Tighremt lui rendra aussi hommage dans un morceau intitulé "Averani" (L'étranger), le clip est visible ici"
13 avril 2019
"Le samedi 13 avril la Médiathèque de Vaise - Arts Vivants organisait une journée autour du Raï et du Rock, une journée spéciale pour explorer, les liens fertiles que ces deux genres musicaux entretiennent.
Le temps fort de cette journée fut la table ronde consacrée à Rachid Taha, "enfant du rock et du raï", en compagnie de témoins privilégiés l'ayant rencontré et côtoyé.
Ce fut pour nous l'occasion d'évoquer le projet Rock Against Police et de rendre un modeste hommage à différents aspects de la musique algérienne qui ont pu influencer de près ou de loin l'oeuvre de Rachid Taha, mais aussi de rencontrer des membres du groupe Carte de Séjour, groupe phare des années 1980.
Avec Noria Haddadi, Bernard Schalscha, Myriam Chopin,Philippe Hanus, Nabil Djedouani, Yves Benitah, Jerome Savy, Mohammed Amini, Damien Baudrand
Un grand merci pour l'invitation à Noria !
Très honoré d'avoir été présent à vos côtés"
1er avril 2019
"Un ami vient de m'envoyer cette superbe série de photos consacrées aux concert Rock Against Racism signées Syd Shelton.
Vous pourrez retrouver une partie de ces clichés au coeur de l'exposition "Paris-Londres : Music Migrations (1962-1989)" au Musée national de l'histoire de l'immigration.
"Between 1976 and 1981, the movement Rock Against Racism (RAR) confronted racist ideology in the streets, parks and town halls of Britain. RAR was formed by a collective of musicians and political activists to fight fascism and racism through music.""
28 mars 2019
Emission Les Voix du crépuscule, enregistrée le 12 Mars dernier au Musée national de l'histoire de l'immigration consacrée à l'exposition "Paris, Londres : music migrations 1962 – 1989".
En présence d'Angéline Escafré-Dublet, co-commissaire de l’exposition Paris-Londres, maîtresse de conférence en sciences politiques à l’université Lumière Lyon 2, d'Hélène Orain, directrice générale du Palais de la Porte Dorée, qui parlera du partenariat entre Les Voix du Crépuscule et Le Musée National de l’Histoire de l’Immigration et Nabil Djedouani, acteur et réalisateur, lauréat de la résidence « Frontières » du Musée National de l’Histoire de l’Immigration et Le Grec (groupe de recherches et d’essais cinématographiques) pour le projet d’un court-métrage sur les concerts Rock against police.
Source : Radio Campus Paris (93.9FM)
Retrouvez l'émission en podcast ici
12 mars 2019
Nabil Djedouani est intervenu dans l'émission Les Voix du Crépuscule sur Radio Campus à l'occasion de l'ouverture de l'exposition Paris-Londres au Musée national de l'histoire de l'immigration.
Retrouvez l'émission en podcast ici
21 février 2019
" Notes préparatoires,voir ce film : Les Cœurs verts de Édouard Luntz, sorti en 1966.
Nanterre, une bande de jeunes blousons noirs désœuvrés et incompris de la société comme il faut, petits larcins, drague, jeux encore enfantins. fuite devant la police. Deux destins parallèles, Zim et Jean-Pierre, à leur sortie de prison, ils retrouvent leur famille et la bande. Ils tentent de se reconstruire une vie « normale » avec plus ou moins de réussite... "
06 février 2019
"Tentative humoristique de retranscription de l'ambiance des concerts Rock In Squatt / Rock Against Police. Planches issues de la bande dessinée de Farid Boudjellal et Larbi Mechkour intitulée "Les Beurs", parue en 1985 chez L'échos des Savanes / Albin Michel.Une réédition plus édulcorée paraîtra en 2004 sous le titre "Les Folles Années de l'intégration". Le groupe de Rockabilly illustré est sans doute une référence au groupe Les Rockin Babouches que vous pouvez entendre ici : https://soundcloud.com/raiandfolk/hamlaghkem-les-rockin-babouches-live-1983
Et pour l'anecdote, Larbi Mechkour avait dessiné quelques années avant la pochette du premier (et unique ?) 45 tours de Raïna Raï, groupe pionner du raï, constitué en 1980 à Paris.
Merci à Mogniss Abdallah de m'avoir rappelé l'existence de cette bande dessinée."
31 janvier 2019
" Il y a quelque temps, je lisais dans le numéro "Cinémas de l’émigration n°3, CinemAction n°24" de janvier 1983 un article consacré au travail d'un groupe appelé le "Collectif Mohamed"...
Entre 1977 et 1981, "Le Collectif Mohamed" (parfois connu comme "Le collectif "Les joints de culasse") réalise trois films en Super-8 : "Le garage", "Zone immigrée", et "Ils ont tué Kader". Ces films au style hétéroclite vont de la mise en scène participative du "Garage", plan de situation des jeunes du quartier des Maisons Blanches à Alfortville, au militantisme affiché de "Ils ont tué Kader", documentation « à chaud » d’une manifestation suivant le meurtre du jeune Abdelkader Lareiche et qui cherche à imposer une vision de l’intérieur de ces événements, en passant par l’enquête plus classique sur la violence de "Zone immigrée".
J'ai cherché ces films pendant des mois quand, miraculeusement, il y a quelques jours une personne m'envoie spontanément les trois films : "Ça devrait te plaire. Voilà. Bonne soirée". Désarçonné, je découvre ses images d'une force incroyable tournées en Super 8 à la fin des années 1970.
"C'est mon ami Mohamed Salah qui a réalisé les films, je te le présente si tu veux. C'est vraiment un grand ami à moi".
Rendez-vous est pris au Musée National de l'Histoire de l'Immigration. Autour d'un café nous évoquons toute cette époque, les conditions de productions de ces films, les personnes derrière ce collectif, les trajectoires des uns et des autres. Bien que contemporain des concerts Rock Against Police , le collectif n'a pas couvert l'événement. Cependant la musique, la danse, le politique sont bien présents dans les films. Mohamed me parle d'un film que je n'ai pas encore vu, sorte d'épilogue à ce tryptique intitulé "Kermohamed, la déglingue de A à Z":
-Pourquoi "Kermohamed" ?
-Touati l'autre réalisateur du collectif se foutant de moi voulait me faire passer pour un breton !
Je retrouve une affiche de ce film illustrée par "Last Siou" (qui illustra les journaux autonome "Rock Against Police"), on peut aussi y lire un extrait de la "Tentative de description d'un dîner de têtes à Paris-France" de Jacques Prévert :
"Dehors, c'est le printemps, les animaux, les fleurs, dans les bois de Clamart on entend les clameurs des enfants qui se marrent, c'est le printemps, l'aiguille s'affole dans sa boussole, le binocard entre au bocard et la grande dolichocéphale sur son sofa s'affale et fait la folle".
Je retrouve dans ces lignes toute la sereine malice de Mohamed Salah, le ton de toute une époque.
J'aimerais que le film soit parcouru de cette gouaille, de ce parler populaire, d'une insolence moqueuse. J'aimerais aussi que les archives du collectif soient au coeur du film. Je m'interroge encore sur la forme que cela prendra.
Mohamed me file le numéro de Mounsi. J'espère le rencontrer à mon retour de Lyon. Là-bas j'espère retrouver les membres fondateurs de "Zâama de Banlieue" et les musiciens de "Carte de Séjour".
A suivre, donc...
En illustration divers articles du début des années 1980 sur le travail du Collectif Mohamed :
-«Un outil d’enquête», Mohamed, Cinéma contre le racisme, numéro spécial hors série - CinémAction -Tumulte, supplément à Tumulte n°7, 1981, pp.86-88.
-«Le Garage, Zone immigrée, La mort de Kader», Christian Bosséno et Touati, Cinémas de l’émigration n°3, CinemAction n°24, janvier 1983 pp.128-129.
-Affiche du film "Kermohamed, la déglingue de A à Z"
21 janvier 2019
" Depuis quelques semaines je poursuis mon travail de documentation autour des concerts Rock Against Police. Il faut dire qu'ils sont plutôt rares les articles et ouvrages traitant de cette question.
A la médiathèque Abdelmalek Sayad du Musée National de l'Histoire de l'immigration, je retrouve le livre du journaliste Paul Moreira édité en 1987 et consacré au "Rock Métis". Cet ouvrage est pour moi une référence essentielle quant au travail de redécouverte de la scène musicale d'expression algérienne des années 1980 que je tends à valoriser via le soundcloud Raï and folk *.
Le chapitre consacré au "Rock Arabe" s'ouvre sur une photo de Mad Sheer Khan aussi connu sous le nom de Mahamad Hadi. Ce musicien d'origine iranienne, né à Alger, passé par le rock progressif avec sa formation "Rahmann" (1980) collaborera avec de nombreux artistes tel que Nico du Velvet Underground et Mounsi.
C'est dans les pages consacrées à ce dernier qu'il est fait référence à l'expérience Rock Against Police.
Paul Moreira écrit : "En 1980, Mounsi participe à la création de "Rock Against Police". Le Concept lui correspond tout à fait : s'appuyer sur la culture de combat rock chez les jeunes immigrés pour mettre en valeur les comportements révolutionnaires des banlieues. Ce mouvement politique informel - composé de maos, d'ex-autonomes et de jeunes immigrés en rupture de ban des organisations politiques traditionnelles -organise des concerts-débats sur plusieurs terrains vagues de la banlieue parisienne. On parle de coordonner toutes les banlieues, glissement surréaliste de la stratégie maoïste de l'encerclement des villes par les campagnes".
Plus loin Mounsi évoque sa tristesse, sa déception peut-être. Il me semble important de le retrouver, recueillir sa parole, plus de 35 ans après.
Demain je rencontrerai Mogniss Abdallah, l'un des initiateurs de ces concerts."
* https://soundcloud.com/raiandfolk
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